vendredi 27 avril 2012

El djouhar

El djouhar sont de petites pierres blanches, reliées entre elles en plusieurs. Dans la chedda tlemcenienne il y a plusieurs colliers en djouhar, de différentes tailles et des boucles d'oreilles également. À Alger, le djouhar aussi est à l'honneur avec un collier en ras de cou et ornementé de palettes d'or.

Voici quelques modèles :

Zman

Zman


Djouhar en ras de cou

Djouhar en ras de cou
Djouhar en ras de cou


Djouhar en Chrika


Djouhar en Chrika


mercredi 25 avril 2012

Krafach boulahya


Krafache boulahiya : ce célèbre bijou est un grand collier qui peut s’ajuster, il se porte également avec d’autres tenues traditionnelles comme la tenue de Constantine « fergani ».






El djbin

Voici un autre bijou qui orne le front et qui se met aussi avec la tenue algéroise, c’est le « djbin », en dialecte il signifie le front. Il est plus gros que khit errouh et les mariées préfèrent d’ailleurs khit errouh pour accessoiriser leur karakou. De nos jours, on ne voit pas beaucoup de femmes porter le djbin avec la tenue algéroise. Dans les esprits, il est associés uniquement à la tenue de Tlemcen « Chedda » quand il est en or, ou alors à la tenue Kabyle lorsqu’il est en argent.

Zman

Zman

 







El Fanid



Ingrédients :

1 bol d’amandes mondées

2 bols de sucre glace

2 blancs d’œufs


Préparation :

·         Nettoyez les amandes 1 ou 2 journées avant la préparation et laissez sécher. Passez les, une fois bien sèches au moulin pour les réduire en poudre. Mélangez cette poudre d’amandes avec le sucre et tamisez le tout.

·         Battez les blancs d’œufs en neige très ferme. Versez peu à peu le blanc d’œuf sur le mélange en pétrissant en même temps. N’incorporez à la pâte que la quantité nécessaire de blanc pour l’amener après tout le travail, au point voulu, c’est-à-dire une pâte très ferme mais se roulant facilement.

·         Huilez légèrement un coin d’une table de cuisine et les mains. Confectionnez avec la pâte de petits rouleaux d’environ 1cm de diamètre et 30 cm de longueur. Pliez chaque rouleau en deux. Vous obtiendrez 2 rouleaux superposés. Disposez-les au fur et à mesure sur une plaque enfarinée. Enfournez au four  doux ¼ d’heure environ, les gâteaux doivent rester blancs.

·         Dès sortie du four, décorez avec des feuilles et des roses réalisés avec de la pâte d’amandes, de couleurs préparées selon les goûts, avec du colorant alimentaire.



La forme originale du Fanid est le cercle, mais de nos jours on peut également le trouver sous d’autres formes comme sous forme de cœur par exemple (voir photo).


 

B’sahatkoum

Fanid rond (forme originale)



Fanid en forme de coeur



Chorba Beïta


Ingrédients :

1 blanc de poulet

1 oignon

1 poignée de pois chiches

2 cuillères à soupe d’huile

1 cuillère à soupe de smen

Sel/poivre noir/cannelle

Pour la liaison :

1 jeune d’œuf/persil/citron


Préparation :

Découpez le blanc de poulet en petits morceaux. Dans une marmite disposez le poulet, l’oignon râpé, le smen, l’huile et 4 cuillères à soupe d’eau. Faites revenir sur feu doux. Ajoutez les épices, le sel et les pois chiches. Couvrez d’eau et laissez cuire.

Versez le vermicelle dans le bouillon et laissez cuire quelques minutes.

Prélevez un peu de bouillon, délayez le jaune d’œuf, puis ajoutez le persil haché et le jus de citron. Mélangez puis versez doucement dans la marmite en remuant.

Retirez du feu avant l’ébullition.


B’sahatkoum



jeudi 19 avril 2012

L'Aarayech

Ingrédients pour la pâte :

3 mesures de farine

1 mesure de smen

1 pincée de sel de table

1 cuillère à soupe de vanille

1 verre d’eau de rose

Ingrédients pour la farce :

3 mesures d’amandes moulues

1 mesure de sucre

Eau de rose

1 cuillère à soupe de vanille

1 pincée de cannelle

Pour le glaçage :

3 blancs d’œufs

1 cuillère à soupe de jus de citron

1 cuillère à café d’huile

5 cuillères à soupe d’eau de rose

Sucre glace tamisé

Préparation de la pâte:

Dans un récipient, mettre la farine, le sucre, la vanille et la pincée de sel. Faire une fontaine et verser le smen fondu et refroidi. Frotter le mélange entre les mains jusqu’à ce que le smen soit absorbé par la farine. Arroser progressivement d’eau de rose jusqu’à obtenir une pâte facile à travailler. Former des boules et laisser reposer.

Préparation de la farce :

Préparer la farce avec les ingrédients indiqués et arroser progressivement avec de l’eau de rose jusqu’à obtenir une pâte molle, la diviser en boules de 3 cm de diamètre. Les abaisser avec un rouleau à pâtisserie à une épaisseur de 3 mm. Découper des ronds avec un verre de 10 cm de diamètre, dans lesquels vous disposerez des boudins de farce.

Il faut donner à la farce une forme de Y avec le bout des doigts (1), relever les bords de la pâte vers le centre en suivant la forme en Y de la farce (2). Bien refermer les bords, puis retourner les gâteaux (3). Les disposer sur un plat saupoudré de farine et mettre à cuire au four à 200° jusqu’à obtenir une couleur dorée.

Préparation du glaçage :

Battre les blancs d’œufs en neige. Ajouter le zeste de citron, l’huile, l’eau de rose et le sucre glace au fur et à mesure jusqu’à obtenir un glaçage qui ne coule pas : tester sur un gâteau, si c’est trop coulant, ajouter alors du sucre glace au glaçage. Vous pouvez donner au glaçage la couleur que vous voulez en ajouter le colorant de votre choix. Pour la décoration, vous pouvez choisir des nœuds satinés, des fleurs ou encore faire des traits avec le glaçage. Laisser sécher une nuit puis placer dans des caissettes.

B’sahatkoum
(1)

(2)

(3)

Aarayech Blanche avec brillant

Aarayech mauve avec fleur

Q'nidlettes

Ingrédients pour la pâte :

4 mesures de farine

1 mesure de smen ou de margarine fondue

1 pincée de sel de table

1 cuillère à soupe de vanille

1 verre d’eau de rose

Ingrédients pour la farce :

500 g d’amandes moulues

300 g de sucre glace

1 cuillère à café de vanille

Zeste de citron

3 œufs

Préparation :

Dans un récipient, mettre la farine puis faire une fontaine et y verser la margarine fondue refroidie ou le smen. Ajouter le sel et frotter entre les mains jusqu’à ce que la farine absorbe la margarine. Arroser progressivement avec de l’eau de rose jusqu’à obtenir une pâte lisse.

Préparation de la farce :

Dans un récipient, mettre les amandes, le sucre, la vanille et le zeste de citron. Ajouter progressivement les œufs jusqu’à obtenir une pâte homogène. Former des petites boules de 23 cm de diamètre. Les disposer sur un plateau saupoudré de maïzena ou de farine. Laisser reposer. Abaisser ensuite la pâte à l’aide du rouleau à pâtisserie, puis à la machine à pâte n°5 puis n°7. Couper des ronds à l’aide d’un verre, au milieu desquels vous disposerez une rondelle de farce. Relever les bords de la pâte autour de la farce et former des plis rapprochés avec le bout des doigts. Décorer avec des petites perles argentées ou de couleur et laisser les gâteaux reposer pendant 2 h. disposer sur un plat saupoudré de farine puis mettre au four pendant 15 minutes.

Présenter dans des caissettes

Possibilité de faire la pâte dans n’importe quelle couleur que vous voulez, pour cela il suffit de rajouter le colorant de votre choix à la pâte au début de la préparation.
B’sahatkoum

Q'nidlettes

Intérieur avec la farce

Q'nidlettes en rose

Q'nidlettes en rose

mardi 17 avril 2012

Le Burnous ou Barnous

Le Burnous ou encore Barnous est cette cape bien de chez nous et qui est répandue dans plusieurs régions de notre pays. Il est signe de splendeur et synonyme de grands évènements comme les mariages.

Dans le passé, cet accessoire était réservé aux hommes. Ainsi dans nos régions montagneuses il était de couleur marron et était le symbole de la virilité et était surtout porté par les anciens, mais aussi par le jeune marié au moment d’aller chercher son épouse.

A Alger, le Burnous a été réhabilité. On peut ainsi le voir porté par notre président de la république dans les cérémonies comme la prière de l’Aid. Il est aussi de coutume de le voir porté par le jeune marié pendant sa fête du henné ou encore lors de son entrée dans la salle. Dans ce cas, le jeune marié l’emprunte à son père, son grand-père ou son oncle.


La femme algérienne n’est pas en reste. En effet, dans le passé dans certaines régions, la mariée portait le Burnous masculin que sa belle famille lui ramène le jour de son mariage afin de quitter le foyer parental en signe de soutra (celui de son beau père ou celui du grand père de son époux).
De nos jours, la femme s’est approprié cet accessoire en lui apportant douceur et légèreté, notamment avec le choix de la couleur (Blanc ou blanc cassé) et des matières. On peut ainsi trouver des Burnous en soie, en satin, en coton, en laine ou encore en brocart. Ainsi, la mariée Algéroise a désormais le choix entre le célèbre Hayek ou le Burnous le jour de son mariage pour sa sortie du foyer parental.
Voici quelques modèles de cet accessoire raffiné et majestueux :






jeudi 12 avril 2012

La M’harma

Comme nous l’avions vu dans la rubrique des tenues algéroises, un des accessoires indispensable qui complète le traditionnel karakou, c’est la M’harma.

La M’harma c’est le foulard en tissu précieux (soie, mansouj ou satin) brodé et travaillé à la main. La plus connue est  M’harmet el ftoul, sa particularité c’est ses fils pendants, d’antan ils étaient fait à la main et roulés avec les doigts comme le couscous c’est-à-dire « yeteftel »  d’où le nom qu’on lui donna de M’harmet el ftoul. Plus ces fils sont long plus la M’harma est chère. La M’harma est aussi accessoirisée avec le fameux khit errouh (voir l’article qui lui est dédié dans la rubrique Bijoux).

Les algéroises d’avant portaient la M’harma avec le kouiyet et le karakou. De nos jours, cette tradition se perpétue uniquement chez les mariées, ce qui est dommage d’ailleurs car les autres invitées qui portent leur karakou pourraient l’accompagner de la M’harma.

Zman

Zman
El Youm


M'harma argentée

M'harma dorée

mercredi 4 avril 2012

El Hayek




Cette étoffe, symbole de pudeur et de noblesse, tenait et tient toujours une grande place dans notre société.

L'Espagnol, Diego de Haedo, le cite à propos des femmes d'Alger dans son ouvrage Topographia de Argel, (Topographie d'Alger). Il décrit ainsi les Algéroises : "Quand elles sortent de chez elles, elles mettent des manteaux blancs, très déliés, en laine fine ou tissus de laine et soie ".

Appelé Hayek (Haïk), ce voile blanc avait un aspect pratique. À l'époque, il préservait la blancheur de la peau de la femme qui pouvait également cacher ses bijoux et éloigner ainsi le mauvais œil. Il permettait aussi à la bourgeoise de se démarquer car, en le portant, elle affichait son rang social élevé.

Différents types de Hayek existent en Algérie : « Hayek El-Kssa », filé de laine fine, l’algéroise de jadis le portait en hiver avec un petit voile blanc, très fin, appelé « El-Aâdjar » (que nous aborderons dans un autre article), dont elle se couvrait la partie inférieure du visage, dissimulant ainsi tout son corps et donc ses formes, elle ne laissait donc voir que son précieux regard. Le Hayek était un élément indispensable pour la "soutra" (pudeur) Puis, il y eut « Hayek El-M’remma » qui est un voile plus léger  et plus précieux, car tissé de soie pure et rayé de fils d’or et d’argent. Il était de qualité supérieure, et donc d’un prix élevé. Ceci insitait la femme moyenne à s’acheter un «Hayek demi m’remma», c'est-à-dire un Hayek élaboré avec un mélange de soie et de satin, ce qui en faisait un tissu de second choix. Néanmoins, il en existait un autre de moindre qualité encore, car il était tissé uniquement de satin et qu’on appelait hayek «sousti». Plus tard, avec l’arrivée d’une nouvelle matière, un nouveau type de Hayek apparut sous l’appellation de «hayek Polyester». Il fit le bonheur des Algéroises en hiver.


Enfin, il y avait le «houiek», fait de soie, de «ftoule» et de «guergueffe» (passé plat) et que la jeune mariée portait la veille de ses noces, ne se dévoilant que le jour de son mariage.


Dans l’histoire du Hayek, il ne faut pas considérer seulement son type et sa qualité, mais aussi l’art et la manière de le porter, qui se modifia avec les années. En effet, d’un symbole de pudeur (soutra), il passa peu à peu à un objet de séduction. Certaines femmes se maquillaient et se coiffaient outrageusement et portaient ce voile de manière désinvolte. C’est alors que les familles algéroises de l’époque préférèrent laisser le choix aux jeunes filles de porter ou pas le Hayek car il ne correspondait plus à l’image sobre et discrète de l'époque. Cet habit fut alors de plus en plus souvent délaissé.

De nos jours, le Hayek revient en force notamment chez la mariée qui le choisi pour faire son entrée dans la salle le jour de son mariage. Nous rappelant ainsi notre identité et notre histoire.
Il y a deux ans, est née une initiative d'un nouveau genre, sur le réseau social Facebook : l'élection de Miss Hayek. Ce concours met à l'honneur cet habit et a pour principal objectif de réhabiliter le Hayek, de rétablir son identité algérienne, mais aussi de l'intégrer à l'artisanat de notre pays, afin de le faire connaître et pourquoi pas de l'exporter. Pour sa deuxième Edition, ce concours s'est déroulé du 30 novembre 2011 au 10 février 2012 sur Facebook. C’est ainsi que le 25 février à Tlemcen, ont été remis les récompenses suivantes : Le prix de la meilleure mise en scène, le prix de la mise en scène la plus originale, le prix de la plus belle mariée en Hayek, le prix de la plus belle Hadja en Hayek, et le grand prix : Miss Hayek 2012. (source de l'information sur le concours : Dziria.net)

Place aux photos:



 


Sortie de l'Aid 

Hayek et El-Aâjar
 
Hayek et El-Aâjar
Hayek et El-Aâjar

 
 


Entrée de la mariée avec le Hayek





 

Petit clin d’œil à cette ketkouta machallah khmouss 3liha